Le déconfinement est actuellement en route pour la reprise du travail et la relance économique. Dans les entreprises comme dans les habitations, il y a cependant un sujet qui mérite d’être débattu : les risques entre le Covid-19 et la VMC double flux. Découvrez dans les lignes qui suivent les points clés à retenir pour minimiser les risques de propagation.
Surveiller l’état des filtres à air et les modèles utilisés
Le premier risque sur l’utilisation d’un VMC double flux en cette période de propagation du coronavirus est le manque d’étanchéité des conduits d’air qui travers toutes les pièces ou les locaux d’un bâtiment. Cependant, il est possible de ne pas être exposé à un risque de contamination si l’air qui a été aspiré de l’extérieur passe par des filtres efficaces.
Les systèmes de ventilation mécanique contrôlée doivent être dotés de filtres, dont l’usage est règlementé par la norme européenne EN 779:2012. Celle-ci définit en effet 3 groupes de filtre (G1, G2, G3, M1, M4, F1, F9…) à air pour VMC (simple ou double flux) qui retiennent des particules de 0,4 micron de diamètre.
Les filtres G1 à G4 ont une porosité qui permet à un VMC de retenir environ 40% des particules aspirées faisant 0,4 micron. Les filtres moyens M1 à M5 retiennent entre 40 à 70%. À partir de M6, c’est 80% des particules de 0,4 micron qui sont retenues.
Pour la rétention des virus, il est préconisé d’installer des filtres fins qui retiennent environ 80% des particules fines. Dans le cas du Covid-19, une filtration optimale n’est atteinte que si le filtre est de catégorie F9, avec une capacité de filtration de 95% des particules en dessous de 0,4 micron.
Si vous avez un VMC double flux qui n’a pas subi un entretien l’an dernier, il est préférable de faire appel à un professionnel pour vérifier l’état des filtres et les remplacer si nécessaire.
VMC à double flux séparés sans récupération de chaleur
Les VMC à double flux sont configurées de différentes manières. Les anciens modèles sont dotés de deux conduits et de deux ventilateurs. Ils ne sont pas non plus pourvus d’un récupérateur de chaleur. Pour ces vieux systèmes, un air filtré à partir de l’extérieur suffit à empêcher la propagation du Covid-19. Le souci cependant est que la Directive écoconception ne vous permet plus de réinstaller le même système VMC sans récupération de chaleur.
Sur les VMC modernes, tant que l’air extrait et soufflé n’est pas chauffé par contact lors de la récupération de chaleur, il n’y a rien à craindre. Mais, il existe des modèles avec un échangeur enthalpique ou un échangeur à roues. Le premier type d’échangeur capture la chaleur et l’humidité dans l’air aspiré de l’extérieur. Le second type récupère en revanche la chaleur dans le conduit d’air aspiré et le transmet vers le conduit d’air expulsé. Dans les deux cas, il y a un risque de propagation.
Les fabricants de VMC double flux n’ont pas encore eu la possibilité de tester leurs produits face au Covid-19 dans la mesure où les souches virales sont destinées à la recherche médicale. Pour l’heure, le meilleur moyen de se protéger et de ne pas activer la ventilation ou de réaliser un bypass qui évite à l’air de passer par les échangeurs.